De consultant SEO à éditeur de sites : mon bilan 2023
Table des matières
Tout d'abord, laisse-moi te présenter mes meilleurs vœux pour l'année 2024. Je te souhaite d'être en bonne santé, de réussir tes projets, et de prendre du plaisir dans tout ce que tu fais !
Aujourd'hui, j'ai décidé de faire une sorte de bilan de mon année 2023, en te partageant quelques enseignements que j'en ai tirés.
Pour te donner un peu de contexte, laisse-moi d'abord te présenter brièvement mon parcours pro.
Je commence le SEO en 2010, en tant que "référenceur" en agence web.
Très vite, je me passionne pour cette discipline.
Je passe des nuits entières à essayer de terminer le jeu SEO d'Oseox, à lire les articles de SEO Black Out, Black Melvyn et 512banque, à parcourir les forums de Scripts SEO et de feu Code SEO.
Après 5 ans passés en tant que salarié dans 3 entreprises différentes, je me lance en tant que consultant SEO indépendant fin 2014.
À l'époque, j'ai déjà quelques petits sites internet, que j'utilise essentiellement pour faire de la R&D.
Je dédie également une partie de mon temps libre à la création d'outils SEO, essentiellement des scripts développés en Ruby, un langage dont j'ai appris les rudiments chez Silicon Salad Dalt et que j'utilise encore énormément aujourd'hui.
À partir de 2016/2017, je commence à m'intéresser sérieusement à la monétisation de sites web, via l'affiliation.
J'échange beaucoup avec d'anciens collègues qui essaient eux aussi de monter des sites et qui vont me donner la motivation nécessaire pour passer un cap.
Je découvre à cette époque le blog de Kevin Jourdan. Je dévore ces bilans mensuels, je lis assidûment ses études de cas.
Peu à peu, mon objectif se dessine : dans quelques années, je veux moi aussi vivre de mes sites.
À ce moment là, je fais encore beaucoup d'erreurs. Je raisonne essentiellement "trafic" et non "conversion", je me lance dans des niches avec peu de volume, je mise beaucoup trop sur l'affiliation Amazon.
J'en tire les leçons et je change mon fusil d'épaule. Je me concentre sur des affiliations CPA à fort pourcentage de comm', je vise des mots-clés business, j'optimise davantage mes pages pour la conversion.
En 2018, je bosse pratiquement tous les soirs sur mes sites. Les résultats commencent à être au rendez-vous.
En fin d'année, à Saint-Omer, j'assiste à une conférence de Yann Decoopman sur son parcours d'entrepreneur. Je suis regonflé à bloc !
2019, ça continue de monter.
2020, le COVID passe par là, les revenus stagnent. Dommage, j'étais proche du but.
2021, ça repart fort !
2022, ça y est, je peux enfin en vivre. En juillet, je mets en pause mon activité de consulting et je me lance à 100% sur l'édition.
2023 a donc été ma première année "pleine" en tant qu'éditeur de sites, et voici mon retour d'expérience.
1 - SEO et éditeur de sites : des activités bien distinctes
Faire du SEO pour un client, ça n'a finalement pas grand chose à voir avec l'édition de sites.
Le quotidien d'un consultant SEO est fait d'audit, de spécifications techniques, de gestion de projet, de reporting, etc.
Le quotidien d'un éditeur de sites est davantage tourné vers la détection d'opportunités, la création de briefs de contenus, la recherche d'affiliations, le CRO (Conversion Rate Optimization).
L'objectif d'un SEO, c'est avant tout d'augmenter le trafic (qualifié, bien sûr) du site de son client. Il doit s'appuyer sur son expertise pour faire passer ses préconisations. Avec la frustration qui va avec, surtout quand on accompagne des grands comptes.
L'objectif d'un éditeur, c'est d'augmenter les revenus générés par ses sites. Le référencement est ici un moyen, et non une finalité. Il faut donc qu'il développe des compétences au-delà du SEO : expérience utilisateur, e-mailing, automatisation, social media, etc. L'avantage, c'est qu'il peut déployer beaucoup plus vite.
2 - Savoir apprécier "sa propre compagnie"
Quand on travaille sur ses propres sites toute la journée, il ne faut pas avoir peur de la solitude.
Personnellement, ça ne m'a jamais posé problème.
Mais c'est encore plus vrai en tant qu'éditeur qu'en tant que consultant.
Pas de call client, pas de visio, très peu d'échanges mail.
D'où l'importance d'avoir une vie équilibrée : faire du sport, passer du temps sans écran / en famille / avec les amis.
3 - Avoir un peu de tréso, ça aide
Cette année, je me suis rendu compte de l'intérêt d'avoir une bonne trésorerie pour pallier les imprévus.
Plusieurs raisons à ça :
- les impayés : ça m'est arrivé à deux reprises (et c'est assez rageant)
- les "minimum payout" : la plupart des plateformes exigent un montant minimum avant de pouvoir retirer les gains sur son compte bancaire, d'où des revenus qui peuvent faire le yoyo en fonction des mois
- les désactivations / fermetures de programme : j'ai été confronté en début d'année à une désactivation sur une de mes affiliations les plus rémunératrices (aïe !) et à une fermeture de programme immédiate, sans préavis (ouille !)
- les charges : au-delà des coûts liés à la production de contenus/liens, d'autres dépenses viennent s'ajouter :
- banque d'images
- plugins
- abonnements à des outils
- etc.
- l'aspect long-termiste du SEO : le retour sur investissement est incertain, et parfois très long à atteindre (l'un de mes sites, par exemple, est seulement devenu rentable 2 ans après l'avoir lancé)
La gestion des budgets est donc primordiale dans une activité d'édition de sites.
Quelques conseils :
- privilégier les partenaires qui payent en temps et en heure
- si c'est possible, baisser le seuil à partir duquel retirer ses gains sur les plateformes
- "cash out" le plus fréquemment possible
- ne pas dépendre d'une seule affiliation
- limiter le nombre d'abonnement à des outils et investir intelligemment (contenus et liens)
4 - Bien choisir sa niche pour tenir sur la durée
J'ai fait le choix de travailler dans des thématiques qui m'intéressent, par exemple le voyage.
Je pense que c'est une des clés pour tenir sur la durée.
Par le passé, j'ai lancé des sites dans des thématiques pour lesquelles je n'avais pas d'affinité particulière mais qui promettaient, en bout de course, de belles commissions.
Je ne les ai pas gardés car je ne prenais aucun plaisir à bosser dessus.
Pour moi, cet aspect "plaisir" est primordial. C'est ce qui me donne envie de me mettre au travail chaque matin.
5 - Avoir un process de travail
Générer des revenus avec le SEO et l'affiliation, ce n'est pas très compliqué. Pas besoin d'avoir fait Math Sup pour y arriver.
Mais attention aux fausses promesses. C'est un vrai business, qui exige un investissement en temps, et – de plus en plus – en argent.
Ce tweet de Mushfiq résumé d'ailleurs assez bien ma pensée.
Pour réussir, il faut être méthodique, patient et capable de capitaliser sur ce qui produit les meilleurs résultats.
Bref, considérer l'édition de sites comme un vrai métier. Penser "revenus récurrents" plutôt que "revenus passifs" 😀
Voilà ! J'espère que ces quelques conseils pourront t'être utiles si tu te lances toi aussi dans l'aventure.
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